Atletico BDK 5 - 4 Melun AMES Antilles

Samedi 26 mars 2005

Temps : de merde

Pelouse : correcte

Arbitre : très strict mais correct dans l'ensemble

Equipe adverse : présomptueuse mais pas belliqueuse dans son ensemble

L'ABDK 1ère mi-temps : Grand Gui - Charly, Gaoutte, Guillaume, Arnaud - Nelson, Benoit, Germain, Remi, Knittl - Laurent.

2ème mi-temps : Mr Collard - Charly, Gaoutte, Guillaume, Arnaud - Nelson, Benoit, Germain, Remi, Knittl - Laurent.

Anecdote : pas de vestiaires pour les joueurs qui ont du se mettre à poil dans le froid (pas de chance)

Homme du match : Rémi

Résumé

La première mi-temps a laissé place à un combat tactique au milieu, ne laissant place qu'à de rares incursions adverses (voire aucune???) tandis que le milieu local (je soulignerai ainsi l'apport ENORME - et j'aime pas vraiment sucer des couilles - de rémi dans le jeu aérien, qui a rabattu a lui seul tous les caquets antillais en première mi-temps) éclairait sa domination dans l'entre-jeu par quelques actions bien placées mais sans réussite cependant (je pense à un ballon sur un poteau ou une barre, je sais plus).

L'ABDK , a grands coups de reins dont seul l'équipe connait le secret (comme la potion magique de Panoramix, à l'essence de Kro) réussit finalement à trouver l'ouverture sur un mouvement collectif sur le flanc droit de la surface antillaise, et vit Laurent, le buteur maison, se muer en passeur pour l'occasion. Une remise à l'intérieur de la surface pour Germain qui fusilla le portier sexagénaire à bout portant d'un tir puissant sous la barre transversale. 1-0 pour les locaux qui récoltèrent donc le fruit de leurs efforts au moment le plus avantageux pour eux : juste avant la mi-temps...Ils ont eux le mérite de ne pas se décourager, ce qui se confirmera - et de quelle manière! - par la suite.

L'ABDK entame la seconde période à leur habitude (et si j'ai bien compris, ça veut dire très mal) et subirent le jeu plus léché des antillais qui, par l'intermédiaire de leurs joueurs offensifs - le numero 9 antillais (affectueusement surnommé Ronaldo juste parce qu'il court vite et qu'il fait de vieux passements de jambes) et l'ailier gauche notamment - réussissent tout d'abord à égaliser sur une action confuse dans la surface ( il est à noter que notre ami maitre Collard a rejoint l'equipe à la mi-temps) puis à prendre l'avantage et à creuser l'écart en l'espace de quelques minutes à cause des égarements de la défense mais aussi du mauvais placement du Collard national. Le score est désormais de 3 buts à 1 pour les visiteurs qui offrent un bien meilleur spectacle qu'en premiere période tandis que les locaux souffrent d'une baisse de régime. Allait-on assister à une nouvelle désillusion pour l'ABDK? Le destin avait choisi son chemin : il n'en sera rien, et ce match fait déjà partie de la légende pour la ténacité et la bravoure dont les Abdkistes ont fait preuve pour retourner une situation très mal engagée, eux qui d'ordinaire peinent à revenir au score lorsque menés.

L'ABDK entama donc sa folle et invraisemblable remontée. Un second but de Rémi (encore lui) et une égalisation à bout portant de la tête par Laurent - bien servi, il est vrai, par Nelson, qui avait quitté son flanc gauche habituel pour centrer de la droite, en ayant pris soin d'écarter de son propre but le gardien,qui avait tenté une sortie pour intercepter l'ouverture - qui retrouva enfin son statut de buteur.

Après ces deux buts marqués en l'espace de cinq minutes, les deux équipes se retrouvèrent face à leur destin un quart d'heure avant le coup de sifflet final. Ce sera une lutte sans merci jusqu'au bout, le premier marquant prenant une option indéniable sur la victoire. Car il fallait un gagnant à ce grand spectacle.

La lumière vint - une fois de plus dans ce match - de Rémi, qui entreprit une extraordinaire montée du milieu de terrain balle au pied pour inscrire seul le but qui redonna l'avantage à l'ABDK. On se souviendra longtemps de ce but comme le lob marqué l'an dernier par Benoit à la Chapelle Rabelais pour ceux qui s'en souviennent. Sur cette montée magique, cette chevauchée fantastique digne d'un Henry (remplacez par qui vous préférez), l'ABDK reprit l'avantage qu'il avait laissé de (trop) longues minutes aux visiteurs, après avoir vécu l'enfer.

La crainte d'une nouvelle désillusion avait désormais laissé place à l'euphorie; et, d'un point de vue extérieur, à des largesses défensives. Sur une des rares offensives antillaises de fin de match, le latéral gauche tacla durement l'ailier droit, offrant sur un plateau un coup de franc très excentré. Aucun danger, me direz-vous. C'était sans compter la désorganisation défensive Abdkiste et l'oppotunisme antillais. Le tireur ainsi placa une frappe à ras de terre imparable qui vint se ficher dans le petit filet gauche de notre Collard adoré, pas forcément coupable sur le coup (gêné par son mur??). Tout était à refaire, et on rentrait dans les arrêts de jeu.

4-4. Inespéré après tout, après avoir remonté 2 buts pour égaliser. Mais les joueurs de l'ABDK avait en ce jour sacré une soif de victoire à toute épreuve. Et le miracle arriva.

Sur un contre mené à la vitesse de l'éclair par Nelson - qui décidément aime bien la droite - le sus-nommé trouva Germain esseulé au second poteau à la conclusion d'un centre à ras de terre parfait, qui conclut l'action d'une reprise à bout portant dans les filets adverses. L'Abdk, en dépit de ses errements défensifs du jour, ne pouvait pas perdre ce match, et empocha 4 points cruciaux dans la conquête du milieu de tableau.

Un état d'esprit est né de ce match. La volonté de ne jamais abandonner. Le dépassement de soi fut une part importante de la victoire de nos joueurs préférés, et avec un regard extérieur j'ai compris que cette équipe était capable de réaliser de belles choses, pourvu qu'elle s'en donne les moyens et qu'elle continue à faire preuve d'abnégation et de combativité. Car c'est ça que l'on veut voir : des guerriers. (masais --> pour Charly)